Personnages célèbres à BOUSSAC

 

SOMMAIRE: 1) Saint-Exupéry 

                      2) Quelques visiteurs célèbres à Boussac au 19ème siècle

 1)-Antoine de Saint-Exupéry, l'auteur du Petit Prince, Terre des hommes, Courrier Sud,

Vol de nuit ...s'est arrêté à Boussac en 1925.

Il écrivait à son ami, Henry de Ségogne:

"... la vie n'est pas très gaie à l'hôtel Aucouturier. La patronne y lit du Pierre l'Ermite

et ma chambre a l'air d'une sacristie avec l'édredon couvert de dentelles.

Pour l'heure, j'ai mes deux roues crevées et j'attends philosophiquement pour repartir..."

                l'arrivée à l'hôtel Aucouturier (L'hôtel Aucouturier est  l'Hôtel Central actuel )   

                          

                la Rue des Hôtels au début du siècle dernier

carte postale ancienne de ma collection personnelle  que vous pouvez voir sur le site  www.c-chezjackie.com

ainsi que d'autres études sur le Pays de Boussac

 

        2) George Sand a fait de nombreux séjours à Boussac, c'est vraisemblablement  elle  qui a signalé, en 1841, l'existence des tapisseries de la Dame à la licorne dans le château de Boussac à Prosper Mérimée, écrivain, qui était à l'époque Inspecteur des monuments historiques ( j'en parlerai plus longuement, prochainement).

             En 1844, c'est elle qui choisit Boussac pour résidence à Pierre Leroux, son ami, qui y vivra jusqu'en 1848. Pauline Roland, proche de Pierre Leroux et de George Sand, les rejoindra à Boussac elle écrira pour l'Eclaireur de l'Indre. Son nom vient d'être donné à l'école primaire de Boussac. (pour en savoir plus: je vais lui consacrer une page prochainement sur mon site  www.c-chezjackie.com)

             En 1845, elle effectuera une excursion de trois jours à Boussac et aux Pierres Jaumâtres avec Frédéric Chopin, monté sur un âne, et la famille de Pierre Leroux.

             En mai-juin 1859, elle fait un voyage de Nohant en Auvergne avec Alexandre Manceau, auteur dramatique et sculpteur, ( son dernier compagnon) et l'actrice Bérengère. Ils s'arrêtent à Boussac "à l'hôtel Villebanois, bon hôtel, très cher mais très propre". Elle écrit qu'il faut environ quatre heures pour effectuer le trajet Nohant-Boussac.

              En 1870,  elle sera invitée au château de Boussac pour fuir une épidémie de variole à Nohant ( 12 jours ). Elle y rencontrera Martin Nadaud, alors en tournée électorale.

Dans son ouvrage "Journal d'un voyageur pendant la guerre", elle écrit:

     (2 octobre)" On prend possession de ce bizarre séjour, ruiné au dehors, rajeuni et confortable au dedans. Confortable en apparence! Il y a une belle salle à manger où l'on gèle faute de feu, un vaste salon assez bien meublé où l'on grelotte au coin du feu, des chambres immenses qui ont bon air, mais où mugissent les quatre vents du ciel. Toutes les cheminées fument. On est très sensible aux premiers froids du soir après ces journées de soleil, et nous disons du mal des châtelains du temps passé, qui amoncelaient tant de pierres pour être si mal abrités....... Ma petite chambre, si confortable, en apparence, est comme les autres lézardée en mille endroits. Dans le cabinet de toilette, le vent éteint les bougies à travers les murs. L'alcôve seule est assez bien close....."

   (4 octobre)" Le beau temps, qui est aujourd'hui synonyme de temps maudit, continue à tout dessécher. L'eau est encore plus rare ici qu'à Saint-loup; on va la chercher à une demi-lieue sur une côte rocheuse où les chevaux ont grand'peine à monter et à descendre les tonneaux. Nous l'économisons, quoiqu'elle ne le mérite guère; elle est blanche et savonneuse........ Nous avons fait une trouvaille au fond du ravin. Sous un massif d'arbres, il y a à nos pieds une maisonnette rouge que nous ne voyions pas; c'est un petit établissement de bains, très rustique, mais très propre. Outre l'eau de la Creuse, qui n'est pas tentante en ce moment, la bonne femme qui dirige toute seule son exploitation possède un puits profond et abondant; encore, l'eau est belle et claire. Nous nous faisons une fête de nous y plonger demain; nous n'espérions pas ce bien-être à Boussac. Ces Marchois nous sont décidément supérieurs."            

(1870 fut une année de grande sècheresse comme en 2003)

   (8 octobre)"La tempête a été superbe cette nuit. D'énormes nuages effarés couraient sur la lune, et le vent soufflait sur le vieux château comme sur un navire en pleine mer.....ici c'est le rugissement dans toute sa puissance, c'est la rage sans frein. Les grandes salles vides, délabrées et discloses, qui remplissent la majeure partie inhabitée du bâtiment, servent de soufflets aux orgues de la tempête, les tours sont les tuyaux. Tout siffle, hurle, crie et grince. Les jalousies de ma chambre se défendent un instant; bientôt elles s'ouvrent et se referment avec le bruit du canon. Je cherche une corde pour les empêcher d'être emportées dans l'espace. Je reconnais que je risque fort de les suivre en m'aventurant sur le balcon. J'y renonce..."                                                                                                                                                                                                                         

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